Paroles inclusives, actions concrètes

Je lance ma newsletter pour partager mes réflexions sur l’inclusion et la diversité. Découvrez comment le français inclusif peut transformer vos écrits, donner sa place à chacune et chacun et agir concrètement. Prête ou prêt à explorer ce monde qui réconcilie mots et actes ?

Bonjour,

Tout d’abord — c’est de saison —, je vous adresse mes meilleurs vœux pour 2025.

Quoi de mieux pour bien commencer l’année qu’avec une annonce festive : ma lettre d’information voit le jour !

Pourquoi une newsletter ? Je conseille régulièrement à ma clientèle d’en créer une pour tisser un écosystème magique — et algorithmique surtout — entre leurs supports numériques, alors, autant montrer l’exemple, non ? J’avoue que j’en avais envie depuis un certain temps aussi.

Me voici donc, prête à vous raconter mes histoires et mes réflexions.

De quoi parlerons-nous par ici ?

D’inclusion, de diversité et d’accessibilité… et parfois de délices sucrés, on ne se refait pas. Mais, tout est connecté, sachez-le. Ces sujets me tiennent à cœur et se situent au centre de mon activité.

Depuis que j’ai adopté le style inclusif, je m’émerveille des possibilités qu’offre le français pour que chaque être humain se sente vraiment concerné. Cet outil est bien plus complexe et profond que le point médian.

Donc, je vous partagerai quelques-uns de ces émerveillements. Par exemple, le fait d’entendre pour la première fois le mot «traductaire» de la bouche d’Isabelle Meurville lors de sa conférence sur l’écriture inclusive en octobre 2024. Ou encore, lire, en décembre, dans une publication LinkedIn, «les utilisataires» à la place de «les utilisatrices et les utilisateurs».

Le suffixe « -aire » marque le neutre pour une personne non binaire. Il permet de bien inclure celles-ci dans les pluriels et d’éviter les doublets.

Les actes et les mots

De nombreuses entreprises mettent l’accent sur l’inclusion, l’égalité et la diversité dans leur communication. Mais les actions suivent rarement. « Ça coûte cher », « C’est à elles ou à eux de s’adapter » « Nous ne voyons pas comment nous pouvons faire mieux ».

Et à l’inverse, certaines organisations s’engagent sans le dire. Elles protègent une personne victime, soutiennent les responsables diversité dans leurs tâches… mais taisent leurs démarches.

C’est là tout le paradoxe : d’un côté, on parle sans agir vraiment, de l’autre, on intervient sans informer.

La plupart d’entre vous souhaitent en faire davantage, sans toutefois savoir par où commencer.

Avec l’écriture inclusive, vous pouvez atteindre deux objectifs :

  • vous utilisez les mots pour vous adresser à quiconque clairement ;

  • vous agissez pour vous faire comprendre par toutes et tous.

Voulez-vous savoir comment ça se réalise ? Eh bien, assurez-vous simplement que votre message écrit, oral et visuel s’adresse à tout le monde.

Un exemple

Je développerai au fur et à mesure le sujet dans cette newsletter, mais prenons en exemple un des communiqués du ministère de la Culture Les Architectes des Bâtiments de France, archi-utiles à notre avenir.

Le communiqué est illustré avec la photo de Caroline Pirotais, architecte. Voir une femme dans la première illustration de ce métier est très positif. D’ailleurs, tout au long de la page, on observe une alternance entre les architectes hommes et femmes. En effet, l’inclusion et la diversité doivent être mises en valeur également dans les visuels.

Toutefois, le texte qui suit annule tout. Il rend invisible la gent féminine. C’est comme dire, pour une entreprise, que son bilan en matière d’égalité entre les hommes et les femmes est parfait, mais refuser de promouvoir ou augmenter une employée de retour de congé maternité. Actes, mots, tout ça…

J’ai mis en gras ce qui joue en défaveur de l’inclusion avec un extrait de ce communiqué :

Nommés par la ministre de la Culture, les architectes des bâtiments de France exercent leurs fonctions dans les services déconcentrés de l’Etat. Dans les territoires, ils sont les interlocuteurs quotidiens des acteurs publics et élus locaux et de leurs services chargés de l’urbanisme, des professionnels et des particuliers.

“la ministre” → il y a eu (longtemps qu’eux d’ailleurs) et il y aura encore des ministres de la culture hommes.
“nommés, interlocuteurs, acteurs, élus, professionnels, particuliers” → où sont les femmes ? Je vous parlerais de l’effet du masculin générique dans un autre numéro.

Voici ma reformulation :

Le ministère de la Culture nomme les architectes des bâtiments de France. Ces dernières et derniers exercent leurs fonctions dans les services déconcentrés de l’État. Dans les territoires, leurs interlocutrices et interlocuteurs de tous les jours sont des :

  • personnes élues localement;

  • actrices et acteurs publics;

  • services et responsables de l’urbanisme;

  • entreprises;

  • contribuables. 

Que pensez-vous de cette réécriture? Il existe bien entendu d’autres manières de revoir cette formulation.

Je vous raconterai mon parcours un peu plus en détail vers le français inclusif dans l’infolettre dé février.

Retenez une première chose : le langage inclusif n’efface pas. Au contraire, il donne sa place à tout le monde. Je ne sais pas si c’est pareil pour vous, mais, quand je réalise que je suis la bienvenue quelque part j’ai envie d’y aller ou d’y retourner.

À bientôt,

Béatrice Schaller-Le Leu
Responsable de contenus écrits inclusifs et positifs

lessensetlecrit.fr

L’écriture inclusive, sur place ou à emporter

L’écriture inclusive, sur place ou à emporter

Par Beatrice Schaller-Le Leu

Béatrice Schaller-Le Leu, je suis responsable de contenus écrits inclusifs en freelance.

En 2022, j’ai choisi de m’installer dans les Pays de la Loire et de réinventer ma vie professionnelle. Mon idée consistait à ouvrir un salon de thé à Clisson. C’est en étudiant ce projet que j’ai pris conscience des problèmes d’exclusion que rencontrent de nombreuses personnes dans des lieux dits conviviaux.

Ces constats m’ont amenée à m’intéresser aux enjeux de l’accessibilité et de l’inclusivité. Les rencontres et les discussions avec des individus concernés par des discriminations et des spécialistes ont été une révélation : plus j’explorais ces questions, plus j’étais frappée par l’ampleur des ségrégations.

En 2024, je me suis formée à la rédaction web avec Lucie Rondelet en me spécifiant dans l’écriture inclusive.

Je rédige des textes clairs et inclusifs, en adéquation avec des valeurs d’égalité et de respect pour :

  • votre site internet avec référencement naturel (SEO) ;

  • vos autres documents numériques ou papiers : rapports d’activités, eBook, affichage, offres d’emploi…

J’aide également les entreprises et les associations à communiquer sur leurs pratiques d’accessibilité.


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