Notre société est fondée sur l’exclusion. Un constat qui, je le sais, peut vous faire réagir. Cette réalité ne m’a sauté aux yeux que récemment. Mon expérience professionnelle et personnelle m’ont, pourtant, permis d’amorcer quelques remises en cause sur l’importance du partage, de la clarté et de l’inclusivité.
Avant j’étais documentaliste d’entreprise. Je le suis en vérité toujours sur les bords. C’est un métier passionnant où je veillais, collectais, triais et distribuais des articles, des textes officiels et des extraits de revues juridiques. Un peu comme une détective, en quête d’une donnée cruciale. Pour beaucoup, ces tâches semblent ennuyeuses, mais, pour moi, c’est stimulant de croiser, de partager ou d’intégrer l’information clé. Communiquer aux autres les éléments nécessaires parfois essentiels pour prendre des décisions, agir, orienter me motivait énormément. J’ai besoin de me sentir utile.
Pendant mes années de salariat, j’ai piloté des projets d’évolution et de transformation de plateformes web et de bases de données, visant à améliorer leur ergonomie et leur efficience.
Mon principal but : simplifier la vie des autres en leur faisant gagner du temps, pour qu’ils et elles soient plus efficaces.
C’était le cas également dans la logistique de la newsletter composée chaque mois de communiqués politiques ou de fiches juridiques et sociales. Je gérais le tout avec un tableur partagé avec mes collègues. J’adaptais l’outil selon leurs besoins pour fluidifier les tâches de toutes et tous, la rédaction, les relectures, etc.
Chaque année, les entreprises et les organisations consacrent beaucoup de temps et d’énergie à la rédaction de leurs rapports d’activité. Résumer en quelques lignes les 228 jours d’une année professionnelle peut s’avérer laborieux et frustrant. Ces documents s’avèrent souvent longs et complexes, et, en vérité, peu de gens les lisent.
Aérer, vulgariser et transformer ces textes et ces données en graphiques clairs et digestes (on pourrait nommer ici les fameux camemberts) m’apportait beaucoup. Surprise ! J’ai également mieux compris en simplifiant.
J’ai travaillé au sein d’un syndicat d’employeuses et d’employeurs qui dépendait de divers organismes et fédérations. Je me suis attelée, avec l’aide de ma direction et de mes collègues, à créer un schéma pour ce rapport d’activité afin de rendre compréhensibles les relations entre les uns et les autres. Ce schéma était transmis à l’équipe permanente, aux recrues et au conseil d’administration. Simplifier, vulgariser.
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